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ageuses.

Ils étaient remplis d'eau et de vase à la profondeur de plusieurs pieds, en sorte que la cavalerie elle-même ne pouvait les traverser. Les ponts étaient étroits, et il fallut assez longtemps à l'armée pour y défiler.

Enfin, les deux derniers, et les principaux, le Fossé Noir et le Rhin de Langmoor, furent franchis sans accident.

On commanda une halte pour mettre l'infanterie en ligne, car nous avions lieu de croire qu'il ne se trouvait pas d'autres troupes entre le camp royal et nous.

Jusqu'à ce moment, notre entreprise avait admirablement réussi.

Nous étions arrivés à un demi-mille du camp sans qu'il y eût eu de méprise ou d'accident.

Les éclaireurs de l'ennemi n'avaient pas donné le moindre signe de leur présence.

Évidemment il éprouvait à notre égard tant de dédain, qu'il ne lui était pas même venu à l'esprit que nous pourrions commencer l'attaque.

Si jamais un général mérita d'être défait, ce fut Feversham, cette nuit-là!

Comme nous avancions sur la lande, l'horloge de Chedzoy sonna une heure.

-N'est-ce pas magnifique? dit à demi-voix Sir Gervas, quand nous repartîmes sur l'autre bord du Rhin de Langmoor. Est-il rien au monde qui se puisse comparer à l'émotion présente.

-Vous parlez comme s'il s'agissait d'un combat