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l'aube et la tailla en pièces, avec tant de succès, que l'armée ennemie tout entière prit la fuite, et que nous la poursuivîmes, en la sabrant, jusqu'aux portes même de Leith.

Sept mille Écossais perdirent la vie, mais il ne périt qu'une centaine d'hommes au plus du côté des honnêtes gens.

Or, Votre Majesté peut voir, grâce à ses lunettes, qu'il y a un mille de terrain marécageux entre ces villages, et que le plus rapproché, qui est Chedzoy-c'est son nom, je crois-pourrait être abordé sans que nous ayons à traverser le marais.

Je suis très convaincu que si le Lord Général était avec nous, il nous engagerait à risquer une attaque de ce genre.

-C'est bien hardi de faire attaquer de vieux soldats par des paysans qui ne sont pas formés, dit Sir Stephen Timewell. Mais, s'il faut le faire, je ne crois pas qu'aucun des hommes qui ont vécu au son des cloches de Sainte Marie-Madeleine, recule devant cette tache.

-Voilà qui est bien parlé, Sir Stephen, dit Monmouth. À Dunbar, Cromwell avait derrière lui des vétérans, et en face de lui des gens qui n'avaient qu'une faible expérience de la guerre.

-Cependant il y a beaucoup de bon sens dans ce qu'a dit le Major Hollis, remarqua Lord Grey. Il nous faut attaquer ou nous laisser corner peu à peu, puis affamer.