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ewell.

La pâleur de Monmouth s'étendit jusqu'à ses lèvres.

Plusieurs des conseillers échangèrent des regards significatifs.

Ils se rappelaient l'étrange et prophétique jeu de mots qui était arrivé de l'atelier du faiseur d'or du laboratoire au camp par mon intermédiaire.

Mais le silence fut interrompu par le Major Hollis, vétéran qui avait servi sous Cromwell.

Il venait de marquer sur un papier la situation des villages où était établi l'ennemi.

-S'il plaît à Votre Majesté, il y a dans leur disposition quelque chose qui me rappelle celle de l'armée écossaise lors de la bataille de Dunbar. Cromwell occupait Dunbar, tout comme nous occupons Bridgewater.

Le terrain environnant, de même marécageux et perfide, était occupé par l'ennemi.

Il n'y avait pas dans toute l'armée un homme qui n'admît que si le vieux Leslie défendait jusqu'au bout sa position, il ne nous restait plus d'autre parti de prendre que de nous rembarquer, en abandonnant nos approvisionnements et notre artillerie, et à faire de notre mieux pour gagner Newcastle.

Mais grâce à la bienveillante Providence, il manoeuvra de telle sorte qu'il trouva une fondrière entre son aile gauche et le reste de son armée.

Aussi Cromwell tomba-t-il sur cette aile dès