d’une fièvre typhoïde un an avant que je fisse la rencontre de son mari.
— Vous ne rattachez le passé de Douglas à aucun endroit particulier de l’Amérique ?
— Il parlait quelquefois de Chicago, où il avait travaillé. Les régions du charbon et du fer ne lui étaient pas étrangères. Il avait beaucoup voyagé en son temps.
— Faisait-il de la politique ? Une organisation politique aurait-elle en contre lui des griefs ?
— Non, il ne s’intéressait point à la politique.
— N’auriez-vous aucune raison de croire qu’il fût un criminel ?
— Loin de là : je n’ai jamais vu pareille droiture chez un homme.
— Rien de curieux dans sa façon de vivre en Californie ?
— Son plaisir, c’était le séjour et le travail à la mine, dans la montagne. Il évitait les lieux fréquentés. Aussi ne tardai-je pas à penser qu’il avait quelqu’un à ses trousses. Son départ subit pour l’Europe changea mes soupçons en certitude. Il avait dû recevoir un avertissement : la semaine d’après, une demi-douzaine d’hommes le recherchaient.
— Des hommes de quelle espèce ?
— Fort peu rassurants à voir. Ils vinrent à la mine s’enquérir de lui. Je leur dis qu’il était parti pour l’Europe et que j’ignorais le