Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Qu’est-ce que cette carte ? demanda-t-il en la portant à la lumière.

— Je ne l’avais pas remarquée, dit Barker, l’examinant avec surprise. Sans doute le meurtrier l’aura laissée derrière lui.

— V. V. 341… Je ne comprends pas. »

Le sergent tournait et retournait le bout de carton entre ses gros doigts.

« V. V…, qu’est-ce que cela peut bien être ? Les initiales de quelqu’un, apparemment. Mais qu’avez-vous là, docteur Wood ? »

C’était un gros marteau, un solide marteau d’ouvrier, que le docteur venait d’apercevoir sur le tapis du foyer. En même temps, Cecil Barker montrait, au-dessus de la cheminée, une boîte de clous à tête de cuivre.

« Mr. Douglas s’occupait, hier, à changer ses tableaux de place. Je l’ai vu grimper sur la chaise que voilà pour accrocher cette grande toile.

— Remettons le marteau où il se trouvait, fit le sergent, en se grattant le front d’un air perplexe. Les meilleures caboches de la police ne seront pas de trop pour venir à bout de cette affaire. On en parlera tant soit peu à Londres avant qu’elle soit éclaircie. »

La lampe à la main, il se mit à faire, lentement, le tour de la chambre. Soudain, poussant le rideau sur l’un des côtés :

« Holà ! s’écria-t-il d’un air très excité, quand avait-on fermé ce rideau ?

— Quand on avait allumé les lampes, répondit