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il survenu, depuis lors, qui ait modifié vos idées sur l’affaire ?

— Eh bien, puisque vous voulez le savoir, j’ai fait comme je vous avais dit : j’ai passé quelques heures au manoir, la nuit dernière.

— Et alors ?

— Oh ! pour le moment, je ne puis vous donner qu’une réponse très générale. Soit dit en passant, j’ai profité de l’occasion pour lire une brève notice, claire et intéressante, relative à la vieille maison, et qu’on se procure pour la modeste somme d’un penny chez le marchand de tabac. »

Ce disant, Holmes exhibait une petite brochure, ornée d’une gravure naïve qui représentait l’antique manoir.

« Mon cher monsieur Mac, cela corse infiniment la saveur d’une recherche que de se sentir imprégné par l’atmosphère du lieu où l’on opère. Ne prenez donc pas cet air d’impatience ! Si dépouillé que soit le petit travail d’histoire que voici, il suffit à évoquer un peu le passé. Souffrez que je vous en donne un aperçu. « Bâti dans la cinquième année du règne de Jacques Ier, sur l’emplacement d’une demeure déjà très ancienne, le manoir de Birlstone présente l’un des plus beaux échantillons qui restent de la résidence jacobéenne à ceinture de douves… »

— Vous vous moquez de nous, monsieur Holmes !

— Fi, monsieur Mac ! c’est la première fois