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vous ai-je pas dit, qu’une fois toutes les hypothèses matériellement inadmissibles, écartées, c’est parmi celles qui restent, quelque improbables qu’elles puissent paraître, qu’il faut chercher la vraie solution. Ici nous savons que cet individu n’a pu entrer ni par la porte, ni par la fenêtre, ni par la cheminée. Il n’a pas pu davantage se dissimuler dans cette pièce, où il est impossible de se cacher. Par où donc est-il venu ?

— Ah ! par le trou du plafond, m’écriai-je.

— Naturellement. Il n’y a pas d’autre explication plausible. Ayez la bonté de tenir un instant cette lampe et je vais inspecter la chambre au-dessus, la cachette qui renfermait le trésor. »

Il monta sur l’escabeau et saisissant une poutre de chaque main, se laissa dans le grenier. Puis, se couchant à plat ventre, il prit la lampe que je lui tendais et je le suivis de la même façon.

La pièce dans laquelle nous nous trouvions avait environ trois mètres sur deux. Le plancher était formé par des poutres entre lesquelles s’étendait la mince couche de lattes et de plâtre de telle sorte qu’en marchant il fallait sauter d’une solive à l’autre. Le plafond se terminait en arête aiguë et suivait évidemment les contours du toit. Du reste, aucun meuble ; seule la poussière de