Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/75

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Tout ceci est un mystère indéchiffrable pour moi, dis-je. Plus nous avançons et plus il s’obscurcit.

— Bien au contraire, répondit Holmes. Il s’éclaircit à chaque pas. Il ne me manque plus que quelques anneaux pour reconstituer tout l’enchaînement des faits. »

Nous avions à peu près oublié la présence de notre compagnon, depuis que nous étions entrés dans la chambre. Il se tenait toujours sur le seuil de la porte se tordant les mains, gémissant sourdement et nous offrant ainsi l’image vivante de la terreur. Tout à coup il poussa un cri strident :

« Le trésor est enlevé, dit-il, ils ont volé le trésor ! Voici le trou par lequel nous l’avons fait passer. J’ai aidé mon frère. Je suis le dernier qui l’ait vu hier soir et je l’ai entendu fermer sa porte pendant que je descendais.

— Quelle heure était-il ?

— Il était dix heures. Et maintenant le voilà mort et la police va être appelée et je vais être soupçonné d’être pour quelque chose dans tout cela. Oh ! oui, bien sûr. Mais vous ne le croyez pas, vous, messieurs ! N’est-ce pas, vous ne me soupçonnez pas ? Est-ce que je vous aurais amenés