des Indes. Il prit sa retraite il y a environ onze ans et vint habiter Pondichery Lodge, dans le quartier d’Upper Norwood. Ayant fait de bonnes affaires aux Indes, où il avait amassé une jolie fortune, il en avait rapporté une importante collection de curiosités et avait ramené un personnel indien. Il acheta donc une maison et y vécut avec un grand luxe. Il n’a jamais eu d’autres enfants que mon frère jumeau Bartholomé et moi.
« Je me rappelle parfaitement le bruit que fit la singulière disparition du capitaine Morstan. Nous en lûmes les détails dans les journaux avec le plus grand intérêt, puisqu’il avait été l’ami de notre père, et nous discutâmes librement l’affaire devant lui. Il mêlait ses suppositions aux nôtres, et nous n’eussions jamais pu croire qu’il était le seul à connaître ce qui s’était passé et la triste fin d’Arthur Morstan.
« Ce que nous savions toutefois, c’est qu’un danger mystérieux, mais réel, menaçait notre père ; Il n’aimait pas sortir seul et il avait toujours comme portiers à Pondichery Lodge deux lutteurs de profession. Williams, qui vous a conduits ici, était l’un d’eux. Il a été un champion connu en Angleterre. Notre père n’avait jamais voulu nous spécifier ses craintes, mais il professait une