lanciers — fondit sur nous par-dessus la hauteur.
Je dois vous dire que nous fûmes contents d’entendre le bruit des sabots de chevaux, car nous savions que l’artillerie suspendait son feu un instant, et nous laisserait une chance de rendre coup pour coup.
Et c’est ce que nous fîmes fort bien, car avec notre sang-froid, nous avions pris de la malice et de la cruauté.
Pour mon compte, il me semblait que je me souciais aussi peu des cavaliers que s’il se fut agi d’autant de moutons de Corriemuir.
Il arrive un moment où l’on cesse de songer à sa peau, et il vous semble que vous cherchez seulement quelqu’un à qui faire payer tout ce que vous avez souffert.
Cette fois nous prîmes notre revanche sur les lanciers, car ils n’avaient pas de cuirasses pour les protéger, et d’une seule salve, nous en jetâmes à bas soixante-dix.
Peut-être que si nous avions vu soixante-dix mères pleurant sur les corps de leurs garçons, nous n’aurions pas été aussi contents, mais les hommes, quand ils livrent bataille,