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Alors ils franchirent une haie, rencontrèrent un régiment de Hanovriens formé en ligne et les traitèrent comme ils nous auraient traités si nous n’avions pas été aussi prompts.

Ils le taillèrent en pièces en un instant.

C’était terrible de voir les gros Allemands courir en criant pendant que les cuirassiers, se dressant sur leurs éperons pour donner plus d’élan à leurs sabres longs et lourds, les abattaient d’estoc et de taille sans merci.

Je ne crois pas qu’il soit resté cent hommes en vie de ce régiment.

Les Français revinrent, passant devant nous, criant et brandissant leurs armes qui étaient rouges jusqu’à la garde.

Ils agissaient ainsi pour nous faire tirer, mais notre colonel était un vieux soldat.

À cette distance nous ne pouvions leur faire beaucoup de mal, et ils auraient fondu sur nous avant que nous eussions rechargé.

Trois cavaliers passèrent encore un peu derrière la crête à notre droite.

Nous savions fort bien, que si nous ouvrions notre carré, ils seraient sur nous en un clin d’œil.