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semblements, de grandes revues de troupes, qui avaient lieu à Paris.

Puis on nous dit que Wellington était dans les Pays-Bas, et que ce serait à nous et aux Prussiens à subir le premier choc.

Le gouvernement embarquait des hommes et des hommes, aussi vite qu’il pouvait.

Tous les ports de la côte Est étaient bondés de canons, de chevaux, de munitions.

Le trois juin, nous reçûmes à notre tour notre ordre de mise en marche.

Le soir même, nous nous embarquâmes à Leith, et nous arrivâmes à Ostende le lendemain au soir.

C’était le premier pays étranger que je voyais.

Il en était d’ailleurs de même pour la plupart de mes camarades, car il y avait surtout des jeunes soldats dans les rangs.

Je crois revoir encore les eaux bleues, les lignes courbes des vagues du ressac, la longue plage jaune, et les bizarres moulins qui pivotent en battant des ailes, chose qu’on chercherait vainement d’un bout à l’autre de l’Écosse.