Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/176

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tié de l’Ecosse entre vous et votre mère.

Nous arrivions à Glasgow le lendemain.

Le major nous conduisit au dépôt, où un soldat qui avait trois chevrons sur le bras et un flot de rubans à son bonnet, montra tout ce qu’il avait de dents aux mâchoires, à la vue de Jim, et fit trois fois le tour de sa personne pour le considérer à son aise, comme s’il s’était agi du château de Carlisle.

Puis il s’approcha de moi, me donna des bourrades dans les côtes, tâta mes muscles, et fut presque aussi content de moi que de Jim.

— Voilà ce qu’il nous faut, major, voilà ce qu’il nous faut, répétait-il sans cesse. Avec un millier de ces gaillards, nous pouvons tenir tête à ce que Boney a de mieux.

— Comment cela marche-t-il ? demanda le major.

— Ils font un effet piteux, à la vue, dit-il, mais à force de les lécher, ils prendront quelque forme. Les hommes d’élite ont été transportés en Amérique, et nous sommes encombrés de miliciens et de recrues.

— Ah ! dit le major, nous aurons en face de