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souvent, ce qui était assez naturel, car Jim avait pris une grande partie du temps d’Edie.

Une fois ou deux, elle me parla de Lapp comme si elle ne le trouvait pas à son gré, et pourtant elle n’était pas à son aise lorsqu’il n’était pas là le soir.

Edie, plus qu’aucun de nous, se plaisait à causer avec lui, à lui faire mille questions.

Elle se faisait décrire par lui les costumes des reines, dire sur quelle sorte de tapis elles marchaient, si elles avaient des épingles à cheveux dans leur coiffure, combien de plumes elles portaient à leurs chapeaux, et je finissais par m’étonner qu’il trouvât réponse à tout cela.

Et pourtant il avait toujours une réponse. Il jouait de la langue avec tant de dextérité, de vivacité. Il montrait tant d’empressement à l’amuser, que je me demandais comment il se faisait qu’elle n’eût pas plus d’affection pour lui.

Bref, l’été, l’automne et la plus grande partie de l’hiver se passèrent, nous étions encore tous très heureux ensemble.

L’année 1815 était déjà fortement entamée.