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Chapitre III

l’actrice d’anstey-cross


Je vous ai dit quelques mots de Friar’s Oak et de la vie que nous y menions.

Maintenant que ma mémoire me reporte à mon séjour d’autrefois, elle s’y attarderait volontiers, car chaque fil, que je tire de l’écheveau du passé, en entraîne une demi-douzaine d’autres, avec lesquels il s’était emmêlé.

J’hésitais entre deux partis quand j’ai commencé, en me demandant si j’avais en moi assez d’étoffe pour écrire un livre, et maintenant voilà que je crois pouvoir en faire un, rien que sur Friar’s Oak et sur les gens que j’ai connus dans mon enfance.

Certains d’entre eux étaient rudes et balourds, je n’en doute pas ; et pourtant, vus à travers le brouillard du temps, ils apparaissent tendres et aimables.

C’était notre bon curé M. Jefferson qui aimait l’univers entier à l’exception de M. Slack, le ministre baptiste de Clayton, et c’était l’excellent M. Slack qui était