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jim harrison, boxeur

ne fus pas le seul visiteur à déclarer que je préférerais sa possession à celle de la grande maison de là-bas parmi les arbres.

C’est là que pendant bien des années, qui aboutirent à une tranquille et heureuse vieillesse, vécurent Jack Harrison et sa femme.

Ils reçurent ainsi au couchant de leur vie les soins et l’affection qu’ils avaient prodigués. Jamais Jack Harrison n’enjamba désormais le ring de vingt-quatre pieds, mais l’histoire de la grande lutte entre le forgeron et l’homme de l’Ouest est encore familière aux vieux fidèles du ring et rien ne lui plaisait plus que de la recommencer dans toutes les péripéties et tout en restant assis sous son auvent couvert de roses. Mais dès qu’il entendait le bruit de la canne de sa femme se rapprocher, il se mettait à parler d’autre chose, du jardin et de son avenir, car elle était toujours hantée par la crainte de le voir retourner au ring et, pour peu qu’elle restât une heure sans voir le vieillard, elle était convaincue qu’il était allé disputer la ceinture, au champion du jour, un parvenu.

« Il livra le bon combat », inscrivit-on à sa prière, sur sa pierre funéraire, et quoique je sois convaincu que ses dernières pensées furent pour Baruch le Noir et Wilson le Crabe, aucun de ceux qui le connaissaient ne se refusait à voir un sens symbolique dans ce résumé de sa vie d’honnête et vaillant homme.

Sir Charles Tregellis continua pendant quelque temps à montrer ses couleurs écarlate et or à Newmarket et ses inimitables costumes à Saint-James.

Ce fut lui qui inventa de mettre des boutons et des boucles au bas des pantalons de grande cérémonie et lui aussi qui ouvrit des perspectives nouvelles par ses recherches sur les mérites comparés de la colle de pois-