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CHAPITRE XIX

À LA FALAISE ROYALE

Mon oncle, dans sa bonté, se préoccupa de faire coucher Harrison dès que la chose fut possible, car le forgeron, quoiqu’il prît ses blessures en riant, n’en avait pas moins été rudement malmené.

— N’ayez pas l’audace de me demander encore de vous battre, Jack Harrison, disait sa femme en contemplant cette figure cruellement ravagée. Tenez, vous voila en pire état que quand vous avez battu Baruch le Noir et sans votre pardessus, je ne pourrais pas jurer que vous êtes l’homme qui m’a conduite à l’autel. Quand le roi d’Angleterre le demanderait, je ne vous laisserais jamais recommencer.

— Eh bien, ma vieille, je vous donne ma parole que jamais je ne recommencerai. Il vaut mieux quitter la lutte que d’aller jusqu’à ce que la lutte me quitte.

Il fit une grimace en avalant une gorgée du flacon de brandy que lui tendait Sir Charles.

— C’est un liquide de premier choix, monsieur. Mais