Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/299

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
288
jim harrison, boxeur

Les poteaux de bois blanc, dont chacun portait les initiales P. C. du Pugiling-Club, furent plantés de façon à délimiter un carré de vingt-quatre pieds de côté entourés de cordes.

En dehors de ce ring, une autre enceinte fut disposée ; il y avait huit pieds de largeur entre les deux.

L’enceinte intérieure était destinée aux combattants et à leurs seconds tandis que dans l’enceinte extérieure, des places étaient réservées au juge, au chronométreur, aux patrons des champions et à un petit nombre de personnages distingués ou favorisés du nombre desquels je fus, étant en compagnie de mon oncle.

Une vingtaine de pugilistes bien connus, y compris mon ami Bill War, Richmond le noir, Maddox, la Gloire de Westminster, Tom Belcher, Paddington Jones, Tom Blake l’endurant, Symonds le bandit, Tyne le tailleur et d’autres furent disposés comme gardes dans l’enceinte extérieure.

Tous ces gaillards portaient les hauts chapeaux blancs qui étaient si en faveur auprès des gens à la mode. Ils étaient armés de cravaches à monture d’argent, marquées aux initiales P. C.

Si quelqu’un, vagabond de l’East End ou patricien du West End, se faufilait dans l’enceinte extérieure, le corps des gardiens, au lieu de recourir aux raisonnements ou aux prières, tombait à tour de bras sur le coupable et le cravachait sans merci, jusqu’à ce qu’il se fût enfui du terrain défendu.

Et malgré cette garde formidable et ces procédés sauvages, les gardes qui avaient à soutenir l’effort de poussée en avant d’une foule enragée, étaient souvent aussi éreintés que les combattants eux-mêmes à la fin d’une rencontre.

Jusqu’à ce moment-là, ils formaient une ligne de