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jim harrison, boxeur

juments n’étaient pas moins impatientes que leur maître.

L’horloge du parlement marquait un peu plus de quatre heures et demie quand nous franchîmes comme au vol le pont de Westminster.

L’eau se refléta au-dessous de nous aussi vite que l’éclair, puis on roula entre les deux rangées de maisons aux murailles brunes formant l’avenue qui nous avait menés à Londres. Nous étions arrivés à Streatham, quand il rompit le silence.

— J’ai un enjeu considérable, mon neveu, dit-il.

— Et moi aussi, répondis-je.

— Vous ! s’écria-t-il avec surprise.

— J’ai mon ami, monsieur !

— Ah ! oui, j’avais oublié. Vous avez votre excentricité, après tout, mon neveu. Vous êtes un ami fidèle, ce qui est chose rare dans notre monde. Je n’en ai jamais eu qu’un dans ma position et celui-là… Mais vous m’avez entendu raconter l’histoire. Je crains qu’il ne fasse nuit quand nous arriverons à Crawley.

— Je le crains aussi.

— En ce cas, nous arriverons peut-être trop tard.

— Dieu fasse que non, Monsieur.

— Nous sommes derrière les meilleures bêtes qui soient en Angleterre, mais je crains que nous ne trouvions les routes encombrées, avant que nous arrivions à Crawley.

Avez-vous entendu, mon neveu ! War a entendu ces quatre bandits parler de quelqu’un qui leur donnait les ordres et qui les payait pour leur crime. Vous avez compris, n’est-ce pas ? qu’ils ont été engagés pour estropier mon homme.

Dès lors, qui peut bien les avoir pris à gage, qui peut y être intéressé ? À moins que ce ne soit…