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jim harrison, boxeur

rien vu, si je n’avais rencontré un seau retourné sur lequel je me plantai en m’adossant au mur.

La pièce était vaste avec un plancher en bois et une ouverture en carré dans la toiture. Cette ouverture était festonnée de têtes, celles des palefreniers et des garçons d’écurie qui regardaient de la chambre aux harnais, située au-dessus.

Une lampe de voiture était suspendue à chaque coin et une très grosse lanterne d’écurie pendait au bout d’une corde attachée à une maîtresse poutre.

Un rouleau de cordage avait été apporté et quatre hommes, sous la direction de Jackson, avaient été postés pour le tenir.

— Quel espace leur donnez-vous ? demanda mon oncle.

— Vingt-quatre pieds, car ils sont tous deux fort grands, Monsieur.

— Très bien. Et une demi-minute après chaque round, je suppose. Je serai un des arbitres, si Sir Lothian Hume veut être l’autre et vous Jackson, vous tiendrez la montre et vous servirez d’arbitre suprême.

Tous les préparatifs furent faits avec autant de célérité que d’exactitude par ces hommes expérimentés.

Mendoza et Sam le Hollandais furent chargés de Berks. Petit Jim fut confié aux soins de Belcher et de Jack Harrison.

Les éponges, les serviettes et une vessie pleine de brandy furent passées de mains en mains, pour être mises à la disposition des seconds.

— Voici votre homme, s’écria Belcher. Arrivez, Berks, ou bien nous allons vous chercher.

Jim parut dans le ring, nu jusqu’à la ceinture, un foulard de couleur noué autour de la taille.

Un cri d’admiration échappa aux spectateurs quand