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jim harrison, boxeur

Petersham, l’homme au grand nez aquilin. C’est l’homme qui se lève tous les jours à six heures du soir et à la cave la mieux pourvue de tabac à priser de l’Europe. C’est lui qui a ordonné à son domestique de mettre une demi-douzaine de bouteilles de sherry à côté de son lit et de le réveiller le surlendemain. Il cause avec Lord Panmure qui est capable de boire six bouteilles de clairet et ensuite d’argumenter avec un évêque. L’homme maigre, et qui vacille sur ses genoux, est le général Scott qui vit de pain grillé et d’eau et qui a gagné deux cent mille livres au whist. Il cause avec le jeune Lord Blandfort qui, l’autre jour, a payé dix-huit cents livres un exemplaire de Boccace. Soir, Dudley.

— Soir, Tregellis.

Un homme d’un certain âge, à l’air hagard, s’était arrêté devant nous et me toisait des pieds à la tête.

— Quelque jeune blanc-bec que Charlie aura ramassé à la campagne, murmura-t-il. Il n’a pas une tournure à lui faire honneur. Quitté la ville, Tregellis ?

— Pendant quelques jours.

— Hein ! fit l’homme en reportant sur mon oncle son regard endormi. Il a l’air au plus mal. Il repartira pour la campagne les pieds en avant, un de ces jours, s’il ne se met pas à enrayer.

Il hocha la tête et s’éloigna.

— Il ne faut pas prendre l’air mortifié, dit mon oncle en souriant. C’est le vieux Lord Dudley et il a pour genre de penser tout haut. On s’en fâchait souvent, mais on n’y fait plus d’attention maintenant. Tenez, la semaine dernière, comme il dînait chez Lord Elgin, il a prié la compagnie d’agréer ses excuses pour la mauvaise qualité de la cuisine. Comme vous le voyez, il se croyait à sa propre table. Cela lui donne une place à part dans la société. C’est à lord Harewood qu’il s’est cramponné