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jim harrison, boxeur

reux si vous condescendiez à faire un tour parmi nous.

— Je n’ai pas vu une lutte depuis celle où Tom Tyne, le tailleur, a tué Earl, il y a environ quatorze ans. J’ai juré de n’en plus voir et vous savez, Tregellis, je suis homme de parole. Naturellement je me suis trouvé incognito aux environs du ring, mais jamais comme Prince de Galles.

— Nous serions immensément fiers, si vous vouliez bien venir incognito à notre souper, Sir.

— C’est bien ! c’est bien ! Sherry, prenez note de cela. Nous serons à Carlton-House vendredi. Le prince ne peut pas venir, vous savez, Tregellis, mais vous pouvez garder une chaise pour le comte de Chester.

— Sir, nous serons fiers d’y voir le comte de Chester, dit mon oncle.

— À propos, Tregellis, dit Fox, il court des bruits au sujet d’un pari sportif que vous auriez tenu contre Sir Lothian Hume. Qu’y a-t-il de vrai dans cela ?

— Oh ! il ne s’agit que d’un millier de livres contre un millier de livres. Il s’est entiché de ce nouveau boxeur de Winchester, Crab Wilson, et moi j’ai à trouver un homme capable de le battre. N’importe quoi entre vingt et trente-cinq ans, à environ treize stone[1]

— Alors, consultez Charlie Fox, dit le prince ; qu’il s’agisse d’handicaper un cheval, de tenir une partie, d’appareiller des coqs, de choisir un homme, c’est lui qui a le jugement le plus sûr en Angleterre. Pour le moment, Charlie, qui avons-nous qui puisse battre Wilson le Crabe de Gloucester ?

Je fus stupéfait de voir quel intérêt, quelle compétence tous ces grands personnages témoignaient au sujet du Ring.

Non seulement ils savaient par le menu les hauts

  1. Le stone vaut 4 kilogs.