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jim harrison, boxeur

rendue telle, quand nous pensions qu’il avait écopé une fois de trop. Oui, mais elle a ma parole, et jamais je ne jetterai mon chapeau par-dessus les cordes tant qu’elle ne me l’aura pas permis.

— Vous garderez votre chapeau sur votre tête, comme un honnête homme qui craint Dieu, John, dit sa femme en rentrant dans la maison.

— Pour rien au monde, je ne voudrais vous faire changer de résolution, dit mon oncle. Et pourtant si vous aviez éprouvé quelque envie de goûter au sport d’autrefois, dit mon oncle, j’avais une bonne chose à vous mettre sous la main.

— Bah ! monsieur, cela ne sert à rien, dit Harrison, mais tout de même, je serais heureux d’en savoir quelques mots.

— On a découvert un bon gaillard, d’environ deux cents livres, par là-bas, du côté de Gloucester. Il se nomme Wilson et on l’a baptisé le Crabe à cause de sa façon de se battre.

Harrison hocha la tête.

— Je n’ai jamais entendu parler de lui, monsieur.

— C’est extrêmement probable, car il n’a jamais paru dans le Prize-Ring. Mais on a une haute idée de lui dans l’Ouest et il peut tenir tête à n’importe lequel des Belcher avec les gants de boxe.

— Ça, c’est de la boxe pour rire, dit le forgeron.

— On m’a dit qu’il avait eu le dessus dans un combat privé avec Noah James du Cheshire.

— Il n’y a pas, monsieur, d’homme plus fort que Noah James le garde du corps, dit Harrison. Moi-même, je l’ai vu revenir à la charge cinquante fois, après avoir eu la mâchoire brisée en trois endroits. Si Wilson est capable de le battre, il ira loin.

— On est de cet avis dans l’Ouest et on compte le