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mon attachement pour vous et même pour mon père, vous cacherai-je que c’est encore avec une espèce de bonheur que je m’éloigne de vous ! Ne vais-je pas sur les traces de l’époux que le ciel et mon cœur m’ont choisi ?

Je vous conjure de vous épargner la peine de me chercher, Dussiez-vous me retrouver, une force supérieure protégera ma retraite. Mon sort est pour toujours lié à celui de Gonzalve. Je dois suivre ses pas partout où le destin le conduira. Ma vie sera trop courte pour lui prouver la constance de mon amour ; je m’attacherai à lui jusqu’au tombeau.

Si le ciel nous reconduit près de vous, je vous reverrai, si vous revoyez mon époux ; vous serez mon père si vous consentez à être le sien. Sinon, je le jure aux pieds de l’éternel, commencez dès à présent à m’oublier ;