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vaient servir utilement à la vie fugitive qu’il paraissait avoir embrassée. Il avait passé une année à l’école polytechnique où son goût extrême pour les armes et la querelle lui fit faire des progrès éminents. Son père avait appris son habileté dans les armes et il en avait fait la base de la vaine espérance, que dans la lutte entre les États-Unis et le Canada, sa réputation compenserait le litre de noblesse qui lui manquait.

Ce nouvel échec lui apporta encore les remords d’en avoir causé une partie par son orgueil. Depuis près de huit ans il avait fait consentir son frère à changer leur nom de Duval en celui de St. Felmar qui lui semblait plus roturièrement noble. Son fils qui était absolument étranger et ignorant de ce fait, n’avait pu être connu que sous celui de Duval. Il pouvait se faire