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s’échangèrent de part et d’autre avec ardeur, et le combat devint de plus en plus animé et dangereux.

Gonzalve et Alphonse pour faire face aux trois ennemis dont ils avaient à parer les coups, firent un pas en arrière et prirent un arbre à dos. Leurs adversaires crurent apercevoir un succès dans cette démarche et déjà leurs regards étincelaient d’un feu vainqueur et orgueilleux. Ils se virent néanmoins assaillis d’une grêle de coups qui les fit reculer et en désarma un à l’instant.

La partie se trouvant alors égale, chacun puise une nouvelle vigueur, les uns dans le succès les autres dans la honte de la défaite. Le sang coule de part et d’autre. Gonzalve, emporté par son intrépidité, veut mettre fin au combat ; mais il reçoit dans le moment un coup violent qui lui perce le bras gauche. Cette blessure le met en