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ces mots enchanteurs : Je suis à toi pour la vie. » Comme je voyais se balancer mollement cette belle poitrine qui reflétait sa couleur sur un cou d’albâtre !

« Mais que sont encore toutes ces qualités corporelles ! Sont elles capables de donner une idée de mon adorable Louise ? Comment pourrais-je te peindre ce caractère angélique ? Il suffirait cependant pour l’apprécier que tu entendisses un seul mot de sa bouche divine. Enfin, mon ami, je l’aime, oui je l’aime de toute la force de mon âme. Je l’aime comme le fils aime sa mère, comme la mère aime sa fille. Je l’aime plus que tout cela encore. Son souvenir resserre et brise mon cœur. Je dévore ce souvenir, je ne le laisse pas un instant. Mon cœur est vide sans lui… et elle est digne des adorations de la terre ! »