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moment dans la plus tendre intimité. St. Felmar était toujours dans les mêmes dispositions. Il vit avec déplaisir ce pacte de cœur. Mais il n’y pouvait rien faire. À quelques jours de là, Gustave partit pour un voyage qui devait durer un mois et dont il ne dit les motifs à personne. Il était revenu puissamment riche nonobstant ses prodigalités Européennes. Il emporta avec lui tout ce qui lui restait de sa formidable fortune. Le Canada était alors infesté d’un grand nombre de brigands qui violaient chaque jour la fidélité qu’ils avaient jurée aux institutions de leur ancien chef. Les meurtres et les vols les plus audacieux étaient les anecdotes de chaque jour. Gustave connaissait la retraite de tous ces bandits ; il entreprit d’en purger le Canada. Il visita toutes leurs loges, fit l’inventaire des biens qui s’y trou-