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saient près d’elle. Je n’étais pas néanmoins sans quelque soupçon sur la sincérité de ses paroles. Je ne me doutais nullement de la tendresse de son amour, mais je voyais aussi qu’elle me cachait quelque chose. Elle me prescrivait une heure d’entrée et je ne pouvais sortir que lorsqu’elle le trouvait bon. Tout semblait néanmoins se rapporter aux prévenances de l’amour. Je ne devais pas entrer à telle heure, me disait-elle, parce qu’elle serait occupée aux affaires de la maison ou autre chose de cette nature. Quand je m’informai comment elle possédait les richesses que je voyais briller dans toutes les parties de la maison, elle me dit qu’elle demeurait avec la femme d’un vieux militaire italien qui l’avait protégée dans sa fuite d’Iconium. Le ton d’autorité qu’elle avait et la liberté avec laquelle