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comme il ne peut m’accompagner jusqu’à Chateaugay, je suis forcée défaire le trajet seule. J’ai, à cause de cela, résolu de cacher mon sèxe sous des habits que Maurice a fait exécuter ces jours derniers. Ainsi mardi prochain tu pourras m’attendre dans l’équipage d’un Gentleman Anglais. Adieu ! je n’ai pas de temps à perdre. C’est demain que doit se célébrer mon mariage. Quelques préparatifs me restent encore à faire ; adieu, te dis je, adieu.

Louise.
Le 14 Juin 1812.


— Mais comment ! nous sommes partis pour deux jours. C’est aujourd’hui mardi ! Est-ce ici que vous allez la recevoir ! à qui en avez vous confié le soin ?

— Alphonse, que ton langage soit désormais plus amical. Comprends-