Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/443

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
445

— 1813 à 1815 —

J’anticipe un peu sur le temps pour commencer cette dernière époque, car elle est trop importante pour la lier avec celle dont le récit, m’a tant coûté, j’avais laissé l’Amérique sur les derniers jours du mois d’août, dépossédais un capital qui me permettait d’agir en Grand. Mais j’étais bien déterminé à changer la signification de ce titre. Mes argents placés à rente me rapportaient un revenu qui pouvait suffire à la vie d’un prince. La langue grecque m’était très familière ainsi que les usages. Je parcourus l’Europe en prince grec, entouré des sympathies que professait tout le monde pour ma prétendue nation dont le malheur ne pouvait manquer d’intéresser. Le souvenir d’Alpina revint alors fortement à mon esprit. Je revis la grève et mon beau