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les plus fortes expressions de ses peines un voile impénétrable aux regards les plus éclairés. À quelques instants de là on le voit, tout en armes, sortir du camp appuyé sur le bras d’Alphonse et prendre le chemin de la forêt.

Quoiqu’il y eût une bien intime similitude entre le caractère de ces deux amis, l’humeur semblait en faire une différence extrême. Alphonse, aussi jovial et plaisant que Gonzalve était triste et sérieux, abondait en reparties de toutes espèces.

Dès qu’ils furent éloignés du camp et qu’ils eurent fait quelques pas dans la forêt, ils entendirent le bruit des mousquets de leurs amis, qui, comme nous l’avons vu, étaient partis quelques heures avant eux en la compagnie des deux assassins. Ils les eurent bientôt rejoints et Gonzalve prenant à