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me délivrer d’un accablant passif de cent mille louis qui constituent à peine ma fortune. Tenez, Mr. s’il me faut payer cela, je perds l’avenir de ma famille et le rang que j’occupe dans la société. »

— Mais. Mr, vous êtes indigne de ce rang, avec une fortune acquise aux dépens des familles que vous aurez ruinées. »

— Mais, ça donc ! Mr. le commissaire, vous n’y êtes pas. La très sainte vierge ne chante pas comme vous. La bible ne dit pas un mot contre les Banqueroutes. Les prophètes, les apôtres, tous les saints, et Jésus Christ même n’en ont jamais soufflé. D’ailleurs la loi approuve, autorise, favorise même la Banqueroute, nos prêtres n’en disent rien, pourquoi donc satisfaire des créanciers qui ont gauchement fait ma fortune.