de chasser les vaines frayeurs que lui inspiraient les regards de son frère. Elle lui témoignait la plus tendre affection ; mais elle en venait involontairement à laisser percer ses impressions. Cette contrainte déguisée n’échappait pas aux regards de Gustave.
Après un assez long temps d’expérience, quand il vit qu’elle ne pouvait revenir à la douce fraternité qu’il enviait, il prit la résolution d’éviter sa rencontre autant que possible, et de chercher ailleurs le bonheur qu’il avait, cru trouver au sein de sa famille. Le mariage prochain de sa sœur, et la tendresse qu’il avait pour sa mère le retinrent cependant encore.
Les premiers rayons du jour vinrent bientôt éclairer le départ des convives. Les amis avaient chacun leurs instructions et leur poste à tenir. Gustave et Brandsome retournèrent à l’Île,