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lins de l’Île qui étaient revenus, tout fiers de savoir porter un fusil, et aller à droite et à gauche sur le mot d’ordre. Les hostilités, commencèrent cette fois militairement. Pour cri de combat, toujours la chanson… et Mathon pour chant de retraite…

St. Felmar, ennuyé enfin d’avoir tous les soirs ce théâtre de famille, se débarrassa un jour du terrible diapason qui mettait tant de voix d’accord. Il ne l’envoya cependant pas seul. Il le maria avec la grosse Mathon… plus facilement qu’il avait pu faire de sa fille. Il les établit sur une de ses fermes, qu’il trouva au bout de quelques années, habitée par un petit peuple monstre. C’était cependant tous de forts et bons fermiers, dont il conserva toujours les services et qui jouissent encore aujourd’hui du seul bienfait dont St. Felmar ait peut-être à s’enorgueillir.

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