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trevue que les deux jeunes gens avaient ensemble. Elle fut tendre et fraternelle. Gonzalve le pria d’aller voir si on l’avait rappelée à la vie ; qu’il se tiendrait à la fenêtre et suivrait les dégrés de la maladie par certains signes dont ils convinrent. Il recommanda surtout de cacher leurs communications à son père. Tout alla suivant ses désirs et même beaucoup au-delà.

Gustave fit placer le lit de sa sœur contigu à la fenêtre vis-à-vis de celle de Gonzalve qui n’était qu’à un arpent de distance. Le premier signal qu’il donna fut pour annoncer le retour des sens de Louise. Mais un douloureux délire succéda à cette longue et dangereuse léthargie. Sa tendre mère était toujours près d’elle, et suivait avec anxiété ces tristes divagations de l’esprit. Elle parlait continuellement.