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minutes avant la cérémonie, et les avait passées dans un endroit d’où il pût voir Louise sans être aperçu. Nonobstant toutes les protestations de son amante, il doutait encore si son. amour serait assez fort pour opposer la volonté de son père. Il crut voir la confirmation de ses soupçons dans l’air assuré et résolu qu’elle empruntait d’une force surhumaine. Il se rendit aussi à l’église et demeura, à l’entrée de la nef, voulant la laisser entièrement à elle seule. Il était appuyé contre une colonne et cachait sa figure dans ses mains.

Quand le moment suprême fut arrivé, un silence profond régna par toute l’église. Chacun attendait avec impatience et redoutant en même temps le serment des époux. Enfin le prêtre demanda au fiancé d’une voix haute et intelligible, s’il acceptait Louise St. Felmar pour son épouse, et lui promettait protection et soutien. La question