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mations adressées aux Canadiens pour tenter leur fidélité. L’expérience, encore toute récente, vient de démontrer qu’il est meilleur chevalier avec la plume qu’avec l’épée. Mais ses éloquentes fanfaronnades ont aussi peu de succès que ses batailles.. Elles servent plus notre parti qu’elles ne lui nuisent. Le peuple s’opiniâtre à montrer quel bel effet produisent ces tentatives verbales ; et le pauvre Mr  Hull fuit partout en abandonnant quelques milles copies de ses proclamations. Le plus court parti, pour l’honneur de vos armes, serait de faire la paix. Je ne puis que former des vœux pour un prochain accord. Faites en autant de votre côté afin que nous puissions nous serrer la main encore une fois.

Alphonse de P…

Montréal, 6 Septembre, 1813.