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présent à son esprit, lui interdisait tout écart, même le plus permis. Depuis ses plus simples actions, jusqu’à son costume même, tout semblait mystérieux. Son uniforme cachait une étoffe précieuse sur laquelle une main adroite et femelle avait empreint des hyérogliphes à lui seul connus. Le soin particulier, qu’il prenait de la dérober à la vue, était un nouveau sujet de curiosité. Une boucle de ruban refermée sur elle-même, cachant aussi un travail d’aiguille, était attachée à sa boutonnière et rejoignait sous ses habits le tissu qui couvrait sa poitrine. Dès le moment qu’il avait été enrôlé dans la milice, il avait étudié le caractère des jeunes officiers, ses compagnons afin de se choisir parmi eux un ami sincère et dévoué. L’expérience lui avait déjà fait sentir le besoin indispensable d’avoir un consolateur