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heure à s’y rendre. L’heure de la chanson était passée ; il espérait en être quitte pour cette fois. Il part pour la veillée d’amour. Il ne rencontre personne sur son passage, mais que voit-il en entrant chez Mathon ? Dix bossus autour de sa belle, rivalisant entre eux de zèle et d’empressement. Il n’en pouvait croire ses yeux. Mathon, fière de tant d’hommages, répondait à chacun d’eux par un sourire… à soulever le cœur. Dès que Bossendos ouvrit la porte, ils se levèrent tous et le saluèrent comme roi des bossus. Ils s’étaient tous défigurés de manière à ne pouvoir être reconnus. L’un d’eux prit la parole et dit à Bossendos :

— Mon m’sieur, on nous a dit qu’il n’y avait qu’ici qu’on recevait la bonne société. J’espérons que vous ne serez pas fâché de nous voir auprès, de votre