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leur prompt rappel et du peu de succès de leur course.

Le temps s’écoula long et pénible. Aucun événement ne troublait l’engourdissement des armées des deux peuples. Chacuns se tenaient sur une défensive prudente et réservée. Un mois, deux mois se passèrent ainsi. Les communications de tout genre étaient interceptées sur les frontières. Gonzalve n’avait donc pas reçu la lettre de Louise et ne connaissait rien sur son sort.

Sur ces entrefaites il arriva au camp une députation de sauvages. Ils n’étaient que deux, mais c’était les chefs d’une tribu. Ils étaient très élégamment parés dans leur genre. Leurs jambes à demi nues, ainsi que le haut du cou, laissaient voir des figures symboliques tatouées en rouge et bleu. Leurs têtes étaient surmontées de