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il fut prêt : « Gare à ton oreille droite, lui cria-t-il encore et la balle emporta la moitié de son oreille droite. Molton avait la rage dans le cœur. Il tira et la balle traversa le chapeau de son adversaire. Il ne se contenait plus de fureur et demanda un troisième coup.

— Tirons ensemble, dit-il, à bout portant. »

— Lâche, reprit Dearbon, vas te faire poser des oreilles et nous reprendrons si tu le veux. »

Si les seconds ne fussent intervenus, Molton tombait sur lui l’épée à la main. Mais il se vit obligé de retourner chez lui, après avoir perdu ses oreilles et n’avoir fait aucun mal à son adversaire. Il porta sans doute toute sa vie les marques de sa fatuité punie ; mais la leçon était bonne.

Louise n’eut aucune nouvelle de