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cette rivalité ; car il lui eût été facile de les réconcilier. Aussitôt après le bal, ils se rejoignirent tous deux, et convinrent du lieu et de l’heure où ils devaient se rencontrer dans la matinée. Aucun d’eux n’y manqua. Le négociant avait pour second Robert Thimcan qu’il avait eu pour ami depuis son enfance. L’autre était accompagné d’un ami de New-York, qui était aussi militaire et ne lui en cédait aucunement pour l’arrogance et la fatuité. Ils regardèrent Dearbon d’un air de dédain et saluèrent Robert amicalement. Le pistolet fut l’arme de combat et quinze pas la distance entre les deux champions.

Dearbon ne faisait pas faste d’indifférence. Il détestait sincèrement les combats singuliers. Mais son adversaire ne voulait rien entendre et ne parlait que de se battre. Dearbon