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Dearbon, parut encore plus jovial, qu’avant l’échaffourée de Molton. il dansa très souvent et toujours avec Louise. Leur conversation était si bien assaisonnée, que leur rire bruyant attirait souvent sur eux les regards de l’assemblée. Dearbon connaissait une partie des aventures de sa compagne ; et il savait très bien que le langage de l’amour ne serait pas bien goûté. Aussi pas un mot équivoque n’effleura ses lèvres ; et il eut le talent de l’amuser à un si haut point, qu’elle devenait triste quand il s’éloignait. Non pas qu’elle ressentît pour lui aucune affection de cœur, mais avec lui, elle oubliait presqu’entièrement le passé et ne s’occupait que du plaisir présent.

Molton se mordait les lèvres en voyant quels succès prodigieux favorisaient son adversaire. Malheureusement que Louise était ignorante de