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fracturé qui pendait inerte, il courut vers la porte du sénateur et s’esquiva dans un clin-d’œil. À peine était-il sorti, qu’une bruyante détonation d’armes à feu rappela entièrement notre héroïne qui, à son grand étonnement, se trouva seule dans sa chambre. Une seconde détonation se fit entendre, et aussitôt après le bruit de beaucoup de personnes qui s’enfuyaient du côté de la maison du sénateur. Elle comprit alors que le caveau était envahi. Malgré son extrême frayeur, elle en rendit grâce à Dieu, revêtit ses habits et poussa la porte de sa chambre. Elle ne craignait pas de se livrer aux soldats, mais elle pensa avec raison qu’elle pouvait être facilement la victime de quelque méprise. Elle se sentit glacée de terreur en entendant, dans les pièces voisines, les soldats qui, dans l’incertitude et l’obscurité, poussaient