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l’usage de ses bras. Quoi qu’elle eût alors son pistolet à la main, elle ne put faire aucun mouvement. Comme elle ouvrait la bouche pour appeler de l’assistance ou demander grâce, elle se vit saisir par deux autres personnes qui tombèrent sur elle comme par enchantement, la lièrent, et lui ordonnant de se taire, la conduisirent près de la grosse pierre dont nous venons de parler. Elle avait perdu connaisance dès le moment de l’attaque. Le Brigand, qui lui avait tendu ce piège, ordonna aux deux autres de la traiter avec soin. Il n’avait pas soupçonné l’important secret de son compagnon de voyage ; mais il l’estimait malgré lui, et il lui avait fallu une grande habitude dans sa profession pour commettre cet attentat.

L’un des trois brigands prononça un mot mystérieux et l’énorme pierre