Page:Dourliac - Les apprentis de l'armurier, 1895.djvu/228

Cette page a été validée par deux contributeurs.
220
la vierge du sabotier

Elle secoua la tête.

Pourtant, dit le brave garçon, Christian n’est pas méchant, il vous aime, vous l’aimez… »

Suzel garda un instant le silence, puis gravement, froidement :

« Christian, dit-elle, est habile et laborieux ; il sauvera mon père de la misère, il lui paiera ses dettes, il lui fera une vieillesse heureuse et respectée… »

Frantz la regarda avec admiration.

« Oui, je comprends. Vous faites bien, Suzel, vous êtes une fille courageuse et dévouée. Plût à Dieu que je fusse assez riche pour que vous épousiez celui que vous aimez…

— Que voulez-vous dire ?

— Que je sais maintenant pourquoi Pierre ne vient plus ici et pourquoi vous avez de la peine ; mais Dieu vous bénira. Suzel… »