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Telle est cette composition hybride. C’était bien le « monstre » annoncé.

Il eut quelque succès. — Celle qui se montra le plus sévère, ce fut la mère de George Sand. Sophie-Victoire avait, en littérature, le goût fort prude… Ah ! celle-là, elle est complète, et chaque fois qu’on la rencontre, c’est une joie… Sa fille dut s’excuser, et précisément en alléguant que l’ouvrage n’était pas d’elle seule : « Il y a beaucoup de farces que je désapprouve : je ne les ai tolérées que pour satisfaire mon éditeur qui voulait quelque chose d’un peu égrillard… Je n’aime pas les polissonneries. »

Elle ajoute : « Pas une seule ne se trouve dans le livre que j’écris maintenant et pour lequel je ne m’adjoindrai de mes collaborateurs que le nom[1]. »

En effet, Jules Sand a vécu. Le livre dont il est ici question sera signé George Sand. C’est Indiana.

La correspondance inédite avec Émile Regnault, à laquelle j’ai déjà fait des emprunts

  1. Correspondance : à sa mère, 22 février 1832.