Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment s’est efforcé — et il y a déjà en partie réussi — de mettre dans cette maison chaque chose à sa vraie place. Il a prouvé, dans certaines mesures prises et par des exemples décisifs, qu’il entendait que l’autorité gouvernementale fût une réalité et non pas un vain mot.

Je ne saurais parler d’autorité sans parler en même temps de justice. Celle-ci doit être également une réalité. Or, l’idée de justice avait paru à tous les honnêtes gens de France — et ils sont la masse — s’être depuis quelque temps affaiblie. Certains en prenaient vraiment trop à leur aise avec elle. La justice doit être toujours impartiale, mais, toujours aussi égale pour tous. Nul ne saurait être à l’abri de ses sanctions s’il s’est mis dans le cas de les subir. Quand la loi est violée, peu importe la