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placé pour m’en rendre compte. J’ai encore moins oublié les angoisses que j’ai alors éprouvées.

Je ne veux pas que notre pays soit exposé à la catastrophe alors évitée grâce à l’énergie et aux décisions de M. Raymond Poincaré et du gouvernement d’Union nationale qu’il présidait, car, cette fois, ce serait terrible. Je ferai donc tout mon possible pour éviter une catastrophe pareille. Notre petit franc à quatre sous vaut de l’or. Nous devons tout faire pour qu’il garde sa valeur, qui nous a coûté déjà tant de sacrifices. Seuls, des spéculateurs peu scrupuleux cherchant à édifier leur fortune sur la ruine générale peuvent désirer la dévaluation de notre franc.

Il n’y a pas à compter sur moi ni sur le gouvernement que je préside pour faire le